Après un beau parcours professionel, il est depuis 2012 Président Directeur Général de Terraillon.
PSB Alumni : Peux-tu nous décrire ton parcours professionnel depuis que tu as été diplômé de PSB Paris School of Business en 1991 ?
Didier : Après un stage de six mois au marketing chez Xerox et l’obtention du diplôme de l’ESG devenue PSB Paris School of Business, j’ai intégré Whirlpool, le leader mondial de l’électroménager en octobre 1991. J’ai eu la chance, durant treize années au sein du groupe américain, d’appréhender toutes les fonctions clés de l’entreprise : ventes, marketing, produit, communication. Au-delà d’une expérience professionnelle passionnante, ce fut également une formidable aventure humaine et de nombreux "Whirlpooliens" m’ont accompagné dans mes changements professionnels depuis cette époque. En 2003, je rejoins LG Electronics en tant que Directeur de la Division Home Appliances, afin de développer la filiale française du géant Coréen de l’électronique grand public et des télécoms. Neuf ans plus tard, la marque est devenue une référence en Europe et je suis nommé vice-président de la filiale. Découvrir Séoul au gré des nombreux allers-retours, vivre la culture coréenne au quotidien, pratiquer un management très physique, LG reste une expérience intense qui marque la carrière d’un manager.
En 2012, je prends la Présidence de Terraillon, une entreprise centenaire spécialiste de la métrologie et bien connue du grand public. C’est un véritable défi d’entrepreneur car la marque mythique française s’est assoupie au fil des années et la balance est devenue un produit de commodité fortement banalisé. Cinq ans plus tard, Terraillon est un acteur majeur du bien-être et de la santé connecté en France et la marque a retrouvé une dynamique forte sur la scène internationale avec une présence remarquée au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas depuis quatre ans.
As-tu suivi le parcours professionnel que tu t’étais fixé ou as-tu changé de direction ?
Diplômé de PSB, j’ai souhaité intégrer la fonction commerciale au sein d’une entreprise leader sur son marché. Convaincre, maitriser les techniques de vente, développer la culture du résultat ainsi que les perspectives de gravir les échelons un à un m’apparaissaient comme nécessaires pour évoluer vers des postes de direction. Après, il faut savoir quitter sa zone de confort lorsque vous avez réussi dans une fonction et saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent au sein de l’entreprise ou à la concurrence. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, j’ai régulièrement suivi mon intuition et je n’imaginais pas alors qu’un jour je serai PDG d’une entreprise.
Comment se déroule la journée type du Président-Directeur Général de Terraillon ?
Le matin je commence toujours par un coup d’œil à l’évolution du chiffre d’affaires et de la marge du mois en cours, c’est un vieux réflexe. Ensuite, je consacre du temps à mes équipes et tous les départements de l’entreprise car il faut être capable de changer de logiciel à chaque instant : Finance, R&D, ventes, Marketing, Ressources Humaines, Logistique…je me dois de comprendre tous ces métiers et j’échange beaucoup avec les managers de Terraillon qui sont des experts dans tous ces domaines. International oblige, j’ai des calls avec mes équipes à Londres ou à Hong-Kong. Je voyage beaucoup en Asie et plus récemment aux Etats-Unis pour y développer nos activités. Je dois également délivrer le reporting de nos activités aux actionnaires. Enfin, j’ai régulièrement un contact presse, radio ou TV pour promouvoir la transformation digitale de Terraillon. Pas de déjeuner d’affaires, je n’ai pas le temps, mais j’accepte certaines invitations le soir pour développer mon réseau et promouvoir Terraillon dans l’univers de l’internet des objets. Les journées sont intenses, riches en échanges et en sollicitations.
Quelles qualités t’ont permis d’évoluer et arriver à ce poste ?
J’ai toujours considéré que pour être crédible dans le monde professionnel, il fallait beaucoup s’investir et j’ai la chance d’être passionné par mon métier. Le travail au quotidien, l’excellence et la confiance de mes managers successifs m’ont offert ces perspectives d’évolution au sein de l’entreprise. La vision, le leadership, la créativité, la confiance en soi et un brin de réussite ont fait le reste. Néanmoins, si l’expérience reste un atout majeur, il faut parfois savoir se fixer de nouveaux défis dans une carrière professionnelle. C’est ainsi que l’an passé, j’ai intégré l’Advanced Management Program de l’INSEAD. J’y ai côtoyé plus de 40 nationalités tous les jours sur le campus de Fontainebleau et appris beaucoup sur moi-même.
Si demain un Alumni de PSB t’appelle, étudieras-tu son CV avec une attention particulière ?
Bien évidemment. Nous avons actuellement en stage des étudiants de PSB car Terraillon participe aux forums de l’école et j’accorde aussi beaucoup d’attention à la relation que je peux tisser avec les anciens issus de PSB.
As-tu des conseils à donner à nos étudiants ?
Je crois qu’il faut multiplier les stages et les jobs saisonniers durant les cycles de l’école et ne pas sous-estimer l’importance d’une expérience internationale significative en Asie ou aux Etats-Unis par exemple. Au-delà de la qualité du diplôme de PSB, c’est la personne, sa curiosité et ses motivations pour le job qui feront la différence dans le cadre d’un recrutement. J’insiste aussi sur le fait qu’il n’y a pas de fonctions antinomiques : ventes ou marketing. Il faut passer par l’opérationnel et faire ses preuves à tous les niveaux de l’entreprise pour devenir un manager confirmé.
Que penses-tu de l’importance du réseau de l’École dans la vie professionnelle ?
Les diplômés doivent définitivement contribuer à l’avenir de l’Ecole !
PSB fut un lieu de rencontre extraordinaire de jeunes issus de toutes les régions de France et une étape importante de notre vie. Les fondamentaux acquis à PSB nous ont permis de démarrer dans la vie active. Nous devons cultiver ce savoir-être et renforcer cette identité tous les jours à travers le réseau des anciens.
Comment était la vie de l’école lors de ta promotion ? Étais-tu impliqué dans la vie associative ?
L’espace de vie rue Saint-Ambroise pour les étudiants était assez limité, il n’y avait pas cet esprit campus. J’avoue que j’ai particulièrement fréquenté le BDE Sport pour le foot et la course automobile.
As-tu gardé un souvenir d’un professeur ou d’un cours qui t’ont particulièrement marqué à PSB (ex ESG MS) ?
Je garde un bon souvenir des cours de fiscalité du Directeur de PSB de l’époque, c’était très pointu.
As-tu un souvenir en particulier qui a marqué tes années à PSB?
Les premiers mois notamment. Le concours, le voyage d’intégration avec la présence des anciens, la dynamique des étudiants dans l’amphi, les stages en entreprises…j’ai enfin compris ce qu’était une grande Ecole de Commerce !
As-tu gardé contact avec des camarades de ta promo ?
Oui j’ai toujours des amitiés nées de cette époque et quelques relations privilégiées avec des anciens ESG.
Comment décrirais-tu ton cursus à PSB ?
A l’époque il n’y avait pas autant de stages ou d’expériences à l’étranger, les sources d’apprentissage étaient très riches mais très scolaires. L’enseignement du Management était très théorique. J’ai toujours considéré que je devais découvrir l’opérationnel en entreprise avant d’imaginer diriger un jour une organisation.
Hormis ta formation, est-ce que PSB t’a apporté autre chose ?
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